mardi 9 décembre 2008

Nikita Belykh gouverneur de la région de Kirov, surprenant choix de Medvedev

le fil rouge L'agence de presse Interfax annonce, citant le service de presse du Kremlin, que Dimitri Medvedev a proposé la candidature de Nikita Belykh à l'assemblée législative pour le poste de gouverneur de la région de Kirov.

De mai 2005 à septembre 2008, Nikita Belykh était le chef de L'Union des forces de droite, l'un des principaux partis d'opposition. En novembre, la formation a été dissoute, avant la création d'un parti libéral cette fois sous la tutelle du Kremlin.

Nikita Belykh a déjà quitté le parti, refusant de participer à un projet progouvernemental. La proposition du Président a donc surpris les observateurs.
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Un lycée ouvre un musée à la gloire des présidents russes

Vendredi 5 décembre, dans le lycée présidentiel n°1448 de Moscou avait lieu l'inauguration d'un "musée de la Présidence". On y retrouve des espaces consacrés à tous les présidents de la fédération de Russie depuis Boris Eltsine, mais aussi des documents sur les autres dirigeants historiques du pays, du tsar Ivan III à Staline.

Raissa Malovitchko, la directrice de l'école a fait visiter les lieux à Moscou89. (Voir le diaporama sonore)






Ce sont les parents des lycéens qui ont réuni les fonds nécessaires pour financer ce musée. La directrice, Raissa Malovitchko, espère renforcer ses liens avec le gouvernement, et obtenir ainsi des financements supplémentaires.

Parmi les invités à l'inauguration, le président de l'Union Russie-Biélorussie, Pavel Borodine, ainsi que des membres du FSB (l'ex-KGB), des huiles du Kremlin et des représentants de Russie unie, le parti de Vladimir Poutine.

L'objet le plus précieux du musée ? Un livre, issu d'un tirage de luxe de la constitution russe, destiné aux officiels, à neuf exemplaires seulement. Un texte rendu caduc par l''allongement de la durée du mandat présidentiel...

Kristina Sarkisyan
Vitali Zusiko
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Poutine et Medvedev aux obsèques du patriarche Alexis II

le fil rouge Les obsèques du patriarche de Moscou et de toutes les Russies Alexis II, décédé vendredi, ont eu lieu ce matin dans la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou. La messe, en présence du Premier ministre Vladimir Poutine et du président Medvedev, a été diffusée par la télévision d'Etat russe.

Ces deux derniers jours, près de 80 000 Russes ont rendu hommage au chef de l'église orthodoxe. Son successeur provisoire est le métropolite Kirill, de Smolensk et Kaliningrad. Son remplaçant définitif sera élu en avril.
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La crise économique menace les très lucratifs ménages des people russes


C'est le célèbre critique musical Artemiy Troitskiy qui a tiré la sonnette d'alarme, en expliquant aux journalistes de Russia.ru les conséquences de la crise financière mondiale sur les people russes, qu'ils soient musiciens pop, artistes ou animateurs à la télévision russe.

Troitskiy rappelait qu'en Russie, les artistes pop réalisent entre 60% et 70% de leurs gains dans des soirées d'entreprises organisées par les grandes firmes de Russie. Grâce à ce système, « Madonna gagne beaucoup moins que les pops stars russes », n'hésite-t-il pas à avancer.

Conséquence logique : la fin de l'année est une période cruciale pour les célibrités. Les soirées organisées pour le Nouvel An sont celles où on peut gagner le plus. Mais pour Artemiy Troitskiy, 2008 s'annonce comme une année noire :
« Cette année, la situation est différente : je sais qu'on annule des événements prévus, les budgets sont en baisse, et la plupart des artistes vont en souffrir »
Mais qu'en pensent les principaux intéressés ? Moscou89 a interrogé trois d'entre eux pour savoir ce comment ils vivaient la crise.

ALEXANDRE PESKOV, artiste populaire

« Je me produis souvent aux soirées d'entreprise. Ça représente une partie importante de mes revenus, une particularité du show-business russe. Avec la crise économique, c’est évident que beaucoup d'entreprises ont réduit leur budget pour les fêtes, et le nombre des soirées de ce genre a aussi baissé.

Mais il y a aussi la tendance inverse : les entreprises qui veulent prouver à tout le monde que la crise ne les atteint pas ! Ces dernières célèbreront le Nouvel An comme d'habitude, voila pourquoi les artistes ne vont pas mourir de faim.

En ce qui me concerne, je ne vais pas paniquer mais je tâcherai de faire des économies. »

SERGEI DRUZKHO, chanteur et présentateur de l'émission "Les faits inexplicables" sur la chaîne TNT :

« Depuis quatre ans, je présente une emission hebdomadaire d'une heure. Je сhante mes propres chansons, je fais des concerts de temps en temps, plutôt par goût personnel que pour gagner de l'argent.

Les sommes que je reçois pour mon travail sur TNT ne sont pas insignifiantes, mais elles sont incomparables avec celles que je gagne grâce aux soirées d'entreprise.

Tout le monde dit qu'à la place du Nouvel An cette année, nous allons avoir la crise financière. Et c'est vrai que la plupart des entreprises ont décidé de ne pas fêter le Nouvel An : mes collègues et moi allonrs perdre beaucoup d’argent. »

ARCHIE, présentateur, leader et producteur du groupe Notchnoi desant :

« La source principale de revenu des présentateurs et chanteurs, ce n’est pas un salaire régulier, mais bien les cachets dans les soirées d'entreprises, les mariages, les anniversaires, etc.

Pour quarante minutes de concert avec notre groupe, je gagne la mème somme qu'à la télévision pendant une mois. Mais avec la crise, la plupart des entreprises renoncent à fêter le Nouvel An, ce qui aura une influence sur mes revenus. J’espère cependant que la crise ne durera pas et que les choses rentreront vite dans l'ordre.

Olga Cherednichenko

Photos : DR
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Malmené par Loukachenko, le rock alternatif biélorusse se réfugie à Moscou


Une foule de jeunes dans la salle sombre du club Ikra. Une jeune fille avec un piercing sur le nez dit à une autre, habillée en cuir. « Tiens, c’est le groupe Gourzouf, je les adore. Regarde comment Egor joue de l’accordéon. »

Près de moi dansent des amoureux, en n’oubliant pas de jeter un coup d’oeil sur la scène ou jouent les groupes alternatifs biélorusses venus à Moscou pour la soirée, nommée « Mojno ».

Si les musiciens biélorusses sont bien accueillis à Moscou, c'est loin d'être le cas dans leur propre pays. « En Biélorussie, après une courte période de la liberté entre 1991 et 1994, le pouvoir est désormais digne du régime soviétique », affirme Miron Borgulev, journaliste de l’Agence des nouvelles politiques.

Un durcissement dont pâtissent les artistes, en particulier les musiciens, depuis l'arrivée au pouvoir du président actuel, Alexandre Loukachenko.

Des musiciens interdits de télévision ou de radio

Le 24 juillet 2004, jour du 10e anniversaire de la présidence de Lukachenko, une manifestation de l’opposition et un concert de musique rock et alternative est organisé. Sur ordre des autorités, la police a coupé l’électricité. Et la plupart de musiciens participants ont été forcés de renoncer à leur travail : ils ne passaient plus à la télévision ou à la radio.

Pourtant, « les groupes qui prennent part au concert de ce soir ne s’occupent pas de la politique. Il sont a priori apolitiques », dit Alexandre Вogdanov, l’un des organisateurs. Il pense que les problèmes de financement empêchent ces musiciens de faire connaître leur musique, beaucoup plus que la pression du gouvernement.

Mais à la question "Pourquoi le festival s’appelle-t-il « Mojno » (« On peut »), il répond tristement : « С’est parce que chez vous, on peut jouer cette musique , et pas chez nous, non. »

Pour Andrey, les choix du gouvernement et la façon dont il oriente l’opinion publique pose aussi problème. La plupart des Biélorusses aiment la musique pop, les chanteurs populaires envahissent la radio et la télévision.

Mais Andrey affirme que les chanteurs alternatifs ne souhaitent pas forcément la célébrité : « La musique alternative se base sur les idées. Et on ne peut pas exprimer ces idées dans les médias que nous avons. »

« Je n’ai rien contre les musiciens pop »

Le regard est agité, les mouvements nerveux : le musicien est ému avant le concert. Alexandre Liberzon joue dans deux groupes - Kassiopeya et Anonimka, il va donc se produire deux fois.

« Je ne sais pas si nous sommes populaires ou non, cette question ne nous intéresse pas », dit-il. Pour lui, le plus important, ce sont les émotions des musiciens, et non leur professionnalisme :
« Je n’ai rien contre les musiciens pop s’ils prennent du plaisir à jouer de la musique, mais je ne comprends pas pourquoi nous n’avons pas autant de possibilités qu’eux. »


« Pourquoi pleures-tu, le bras noir ? Je pleure parce que je voudrais bien aimer, mais en lieu de ça j'étouffe les gens. » Ces paroles de la chanson du groupe Kassiopeya peuvent choquer, mais on n’y voit rien contre le gouvernement actuel.

Mais peut-être se trouvera-t-il au sein du gouvernement biélorussie quelqu'un qui verra dans ce bras une allusion au président Loukachenko, et fera interdire cette chanson. A l’époque soviétique, c'était l'une des occupations préférées des fonctionnaires : chercher le sens caché dans chaque phrase...
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